Zoko ad Eternam
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Zoko ad Eternam

Demeure des mercenaires de la Zoko Ad Eternam
 
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 C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle.

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3 participants
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Finam
L'barbu
Finam


Messages : 10
Date d'inscription : 25/05/2009

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MessageSujet: C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle.   C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle. Icon_minitimeLun 25 Mai - 19:56

"La plupart des gens passent leur vie en cherchant toujours quelque chose d'autre, ils traversent l'existence persuadés que leur objectif est fort lointain alors qu'autour d'eux se trouve tout ce dont ils ont besoin pour atteindre leur but.
Une partie importante de la sagesse et de la connaissance consiste à ne plus vouloir transformer les gens en ce qu'ils ne sont pas, mais à accepter ce qu'ils sont, à comprendre leur expérience de vie."

Descendant de la chambrefime, il trouva l’atelier vide et fort noir, les gros contrevents de chêne n’étant pas ôtés des fenêtres. Voulant ès rue saillir, il trouva la porte verrouillée et les barres mises. Il s’en fut donc par le logis, en quête d’un péquin qui eut pu lui ouvrir, le trouvant dans la cuisine, attablé non pas devant quelque mets matinal, mais devant des armes qu’il fourbissait avec un mauvais chiffon.

-T’arrive quoi, mon gars ? Un problème ? Une bataille? Une guerre ? Une.. une femme? Dernière pointe à quoi notre larron esquissa un sourire.
-Non pas, dit-il, incivilement assis et gardant la tête de profil à le dévisager comme un oiseau, d’un seul œil, lequel était brillant, acéré et fixe comme celui d’un vautour. Non pas, mais faut bien approprier les choses quand elles sont sales.
-D’où vient, dit le barbu peu content de cette réponse tant elle puait le faux, d’où vient qu’tu chômes ce matin ?
-Je suis un sottard et une coquefredouille, je jase prou, mais à tort. Je suis l'homme le plus mal’engroin de la création.
-Y a jamais eu d’création, mon gars.

L’autre continua sans se soucier de cette réponse.

-Je suis bourgeois, bourgeois d’Anjou, poursuivit-il avec autant de piaffe que s’il eût annoncé qu’il était Duc et Pair, et tout bourgeois d’Anjou doit se préparer à se défendre un minimum.
Finam se lassait de la conversation.
-Contre, en l’occurrence ?
-Contre nos nouveaux riverains. Y a un château, plus loin là-bas, s’tu traverses la colline et suis le cours d’eau, tu devrais l’apercevoir. Et ça fourmille, ça fourmille..

L’individu le darde d’un regard oblique, engloutissant le peu de salive qui l’émaillait d’un rehaussement de sa trachée.
-Tu peux m’ouvrir l’écrou ? J’me sens un peu cloitré, vois-tu, et j’veux m’y rendre, chez tes riverains.
-Pour quoi faire ?
-Faire chier les gens d’ton genre, par devers Dieu..
-Nan. Pour quoi faire, t’ouvrir.

Après quoi s’accoisant et sans faire plus de cas du Vicomte que d’une souche, il se remit à son fourbiment en sifflotant. Le premier protagoniste fut béant devant l’impertinence et le trop plein d’assurance de l’homme, une veine papillotant langoureusement sur sa tempe droite, signe manifeste d’une aigreur –bien furieuse- naissante.
-Mon gars, dit-il sourcillant mais d’un ton calme assez, plaise à toi de me déclore l’huis de ton atelier, j’dois vaquer.
-Voire !
-J’dois peut-être te donner dans l’dos du manche de ton cuiller pour t’apprendre à être sociable, mon gars ?

Le ton avait été bien moins compatissant et enclin au calme que précédemment. Et au téméraire de baragouiner bien fébrilement en se relevant, et de perdre tout d’un coup toutes les roubignoles qu’il s’était tricoté quelques minutes plus tôt.
C’était un bourgeois, après tout, et il restait bien loin des us d’arme.
C’était un bourgeois après tout, il avait quoi à foutre devant son âtre si ce n’est bavasser.
Fort pâle, il illuminait désormais la pénombre -qui régnait en la pièce- de sa blancheur translucide aussi bien qu’une luciole en pleine nuit. Il changea tout à plein de chanson.

-Il n’y a pas offense. Je..

On devine la suite. Fin de l’épisode.

La clepsydre faisant œuvre, on retrouva notre coquin barbu à quelques encablures du castel, au devant de la herse.
Lui, un foutu politicard nostalgique de ses conneries d’antan, une diatribe sur pattes, un noble tard-né qui désespérait de voir un manque criant d’intrépides en sa contrée, il se présentait tout droit en ce lieu, espérant retrouver là ce qu’il avait pu apprécier par le passé : du sauvageon intrépide en Anjou.
Alors quoi, il frappa trois fois comme il lui avait été indiqué, patientant.
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Arnaülf
L'Cerbère-PNJ
Arnaülf


Messages : 5
Date d'inscription : 01/06/2009

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MessageSujet: Re: C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle.   C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle. Icon_minitimeMar 2 Juin - 17:28

Derrière la herse et la lourde porte de la forteresse se tenait une montagne de muscles, ne mesurant pas plus de 6 pieds de hauts, mais si large d'épaules qu'on ne distinguait quasiment plus rien de son cou. A son ceinturon, un long poignard, et lié dans son dos une hache. A ses pieds des chausses en peau de bête, des braies d'un noir plus que douteux, une chemise largement ouverte sur un torse couvert d'une toison aussi blonde que ses cheveux hirsutes.

Pour l'homme qui avait toujours vécu sous les plus hautes latitudes, le climat du Royaume de France était beaucoup trop chaud, et cela se traduisait par une transpiration très abondante, faisant ruisseler des gouttes de sueur sur son front et dessinant de larges auréoles sous ses bras larges comme les cuisses d'un homme dit « normal ». Le guerrier scandinave avait été recruté il y a peu par deux hommes dont il ne savait rien, mais en qui il avait d'emblée placé toute sa confiance : le Sieur d'Assay et le Seigneur de Nerra. Il leur fallait un gardien et un portier pour un sombre castel, et la solde pour ce travail était tout à fait honorable, permettant à Arnaülf, puisque c'est ainsi que notre homme se prénomme, de faire chaque jour bonne pitance. S'il n'était pas vraiment futé, du moins avait il compris qu'il avait tout à gagner à s'acquitter de sa tache le mieux possible.

Son français bien que très approximatif lui permettait néanmoins de comprendre les autochtones, aussi lui avait t-on confié la mission d'accueillir les visiteurs de ces lieux avant que ses «maîtres » ne les soumettent à leur examen de passage.

Aussi, quand il entendit les trois coups résonner entre les murailles de la forteresse, notre mastodonte se dirigea-t-il rapidement vers l'entrée, faisant claquer bruyemment les semelles de ses bottes sur le pavé de la cour. Arrivé devant la herse, Arnaülf marqua un temps d'arrêt, et dans un geste devenu presqu'un tic chez lui, se mit il à se gratter la tempe de son index.

Alors … qu'avait dit le De Nerra déjà … Poulis … tirer … Mécanisme … Enclencher …Manivelle … Basculer … Déverrouiller.

La brute épaisse au cerveau pas plus gros qu'un pois chiche répéta alors les gestes devenus automatiques et parvint sans trop de mal à ouvrir la herse.
Devant lui se dressait un homme à peine plus grand que lui mais nettement moins râblé, au visage orné d'une barbichette. Ses cheveux étaient aussi noirs que ceux du viking étaient blond.

Arnaülf n'étant pas le genre à faire dans la contemplation et le détail entra directement dans le vif du sujet.


'Jour. Moi Arnaülf, garder porte Zoko. M'suivre si toi veux appartenir ici. Mes maîtres venir après et s'occuper toi. Toi passer devant moi, pas avoir confiance et mieux aimer te laisser marcher avant.

Suivre, marcher devant, voilà que notre homme du nord s'embrouillait déjà. Il s'écarta alors et d'un geste du bras indiqua le long corridor qui menait à l'une des salles de la forteresse, ou le nouveau prétendant trouverait de quoi patienter, c'est à dire tonneaux de bière et fûts de vins d'Anjou.
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Eikorc
Colosse diabolique
Eikorc


Messages : 33
Date d'inscription : 02/05/2009

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MessageSujet: Re: C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle.   C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle. Icon_minitimeVen 5 Juin - 16:41

Les jours filent et défilent comme les heures et les secondes, sans que quiconque n’ait de prise. Tout va si vite, tellement vite, même le colosse diabolique ne peut contrôler le temps qui passe… Des jours que la forteresse est sienne… Des semaines qu’il est de retour en Anjou… Et pourtant rien ne change réellement. Pensées chaotiques, visage fermé, regard métallique… Il s’est retrouvé occupé, éloigné, détourné...

On l’a prévenu de l’arrivée d’un barbu… Les rumeurs ont traversé rapidement les rangs, remontant jusqu’à lui comme une traînée de poudre qu’on enflamme… Et lorsque les mots se sont glissées au creux de son oreille, un sourire s’est esquissé au coin de ses lèvres, le faisant lentement redresser le visage avant que les mots secs ne lui échappent… Qu’on mène cet Angevin là où il faut le temps qu’il arrive à se débarrasser d’une paperasse importante mais ennuyante.

El diablo sait que le borgne est aussi occupé que lui, en plus d’être tire au flanc, c’est pourquoi c’est un abruti qui accueillera celui qu’il pense connaître… Abruti peut-être, mais impressionnant… Un guerrier plus petit mais presque aussi large que lui, jeune mais étranger, bête mais utile… Même s’il s’agace à devoir lui répéter plusieurs fois la même chose pour qu’il comprenne, au moins il le fait sans grogner ni grommeler… Et non parce qu’il craint de se prendre les baffes de la montagne de muscles, juste parce qu’il est bien payé…

Les minutes ont passé depuis que le nordique s’est enfui, il est temps que le demi andalou aille lui-même voir ce nouvel arrivant… Lentement ses pognes claquent sur le bois de son bureau pendant qu’il s’arrache au fauteuil en cuir, laissant l’azur métallique glisser sur cette bague qui enserre et recouvre une partie du majeur de sa main droite. Un sourire vient flotter à nouveau sur ses lèvres alors que ses pupilles détaillent le symbole de cette Compagnie Franche… Ce serpent enroulé autour d’un crâne et d’une lame… Serpent qui fait écho à ce lui qui est tatoué dans sa nuque, tout aussi menaçant… Reptile qui symbolise sa façon d’être, leur façon d’être : Glacial, dur, dangereux, menaçant…

Lentement sa senestre vient ouvrir le seul coffret qui siège sur son bureau, soulevant le boitier pour que son regard puisse plonger sur les bagues qui s’y trouvent… Le seul symbole de la Zoko, le seul que les gens extérieurs peuvent lier à cette troupe… Les pensées se glissent ailleurs, le temps de quelques secondes… Quelques instants où il se retrouve à sonder des personnes à jamais silencieuses…

Auriez –vous fais parti de cette troupe ? M’auriez-vous suivi ?
Pourquoi n’es-tu pas là pour m’aider à diriger, à mener… ? Pourquoi n’es-tu pas là pour me soutenir, pour me conseiller ?

Grognement qui s’échappe de sa gorge alors que ses doigts se referment sur l’une des bagues au moment où il s’arrache complètement de son siège et se dirige vers la porte en refermant le poing… Bague glissée dans sa paume, ses bottes aux semelles renforcées claquent inlassablement sur les dalles qui recouvrent le sol de la forteresse, la lame imposant glissée dans son fourreau claquant en rythme contre le cuir qui recouvre la cuisse imposante du colosse… Les portes sont ouvertes d’un coup d’épaule qui envoie les huis claquer contre les murs de pierre, il ne ralenti pas, traversant son domaine, dévalant les marches, en grimpant d’autres, jusqu’à rejoindre la pièce où doit se trouver le ‘postulant’…

Porte close, aucun éclat de voix… Le sourcil se hausse alors qu’il se stoppe et pivote sur lui-même pour regarder en direction de l’entrée… Silhouettes en approche, il soupire. Vraiment lents… Et sans attendre, ses pas le mènent aux hommes qui lui font face, lançant un regard glacial à chacun d’eux avant de se stopper et hocher la tête lentement pour les saluer…


« Finam… C’est un plaisir de te croiser ici…
J’pensais pas que tu viendrais aussi vite… Mais maintenant que tu es là, on va pas tourner autour du pot… Ton expérience peut m’être utile… Tu cherches de l’action, nous pouvons t’en procurer…
Il semble donc que l’accord se fait de lui-même… Cependant, il faut savoir que le mercenariat n’ira pas forcément dans le sens de la vie noble… »
, hausse lentement les épaules avant d’ouvrir sa main gauche pour lui dévoiler la bague qui siège dans sa paume, « Prend cette bague et tu deviens membre de la Zoko… Glisse là à ton doigt et tu deviendras notre frère d’arme, tu seras lié à nous…
Accepte ce symbole et Arnaülf te mènera dans tes quartiers… »


Sourire qui se glisse doucement au coin de ses lèvres alors que son regard pétille d’amusement… Ce barbu participera à l’aventure, il le sent…
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